DESSEINS
Détestable soldat de pierre
Venant assouvir les Enfers,
Ne vois-tu pas ce corps
Qui te fait face
Lorsque tes serres de rapace déchirent son plastron ?
Mais, bien loin de se lamenter, la masse reste de glace
Et n’envisage pas de te laisser pénétrer son Éden ...
Ce jardin empli de roses
Et d’histoires
Si frêles
Que ton simple toucher les ferait choir.
Oiseau de feu ... Phénix !
Me consumant de l’intérieur, soutirant mon air et arrachant mon cœur.
Harpie sanguinaire d’une nouvelle ère, dont la visée est de nous faire
Taire.
Mais quel est le dessein d’une telle ignominie et quelle est ton
Envie ?
Anéantir l’espoir chez des êtres brisés.
Ton stimulus est dévoreur d’enfance et destructeur de rêves !
Rêves ... ou promesses immuables accompagnant leur hôte au bonheur
Éternel.
Et Toi !
Cauchemar des générations a le secret inavouable d’une âme mortelle à qui
le destin est déroulé tel
Un papyrus.
Les hommes et les femmes que tu confines
Dans tes pustules empoisonnées
Ne sont-ils que des
Jouets ?
Jouets munis d’intelligence
Leur silence n’est pas synonyme de prosternation.
Et ce bataillon dont tu ne daignes pas t’informer te gouverne par son Humilité
Et
Loin de toi
Le désir de détruire, il cherche à protéger sa nation
Son avenir.
MILLAR Lleyton
ESPRIT DAMNE EN DEMANDE DE SATIETE
Esprit damné en demande de satiété,
Ton isolement irrite ta liberté
De créer. Ton flux tumultueux lassé sombre,
Vaquant dans un corridor de ténèbres sombre.
Au bout se trouve une lumière, un feu follet,
Dont la clarté pénètre ton intimité.
Manifestation de ta flamme puérile
Cachée longtemps de ta maturité ductile.
L’imaginaire, ton enfance cautérise
Une plaie ouverte dans ton état de crise
Ton infect ennui en est alors mystifié
Comme lorsque ta vie te semblait jalonnée.
Enfant, ton désir étant de créer et détruire
Par tes mots, par tes cordes, par tes vents se fit.
L’immuable éternité, la naïveté
Ce parfum qui a tant aimé t’accompagner.
Adulte, tes rêves se sont transformés,
L’ambition étant maintenant privilégiée.
Mais depuis quelques temps, ton cœur chante autrement
Ode du bonheur, Ode des souvenirs blancs.
Cloîtré, chaque objet est source de création,
Toute forme pouvant attirer l’attention,
Toute illusion martyrisant ta perception,
Comme avant, tu bannis l’idée de précaution.
Ta régression t’aura permis d’évoluer
Loin de l’influence externe dont tu es jouet.
Ton esprit apaisé récupère ses droits
Sur l’inhibiteur qui t’impose chartes et lois.
Ainsi naît l’artiste, de son cloisonnement,
De sa libération brusque le parrainant.
Comédiens, Musiciens, Peintres et Sculpteurs, Poètes ...
Chacun jouit d’une réflexion bête et jeunette.
MILLAR Lleyton
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