Nostalgie
Apparaissant … Disparaissant
La buée sur la vitre semblant embrasser ton visage
Est ton tableau.
Ta respiration est le pinceau dont les années affinent la mèche,
Ton haleine est la couleur que tu apportes au monde,
Ta nostalgie, la palette vive et variée prônant
Le bleu et le vert de ta vie.
La fenêtre étant ton cadre,
Ce qui la dépasse est ton œuvre :
Ici vivront encore et toujours, quelque part
Les paroles de ton enfance, les découvertes de ton adolescence
La joie d’être parent.
Ces enfants que tu n’arrivais pas à voir grandir
Qui maintenant t’enlacent de leurs bras trop longs
Et d’autres plus petits.
Mais ces membres que tu voyais trop grands le sont tout juste assez
Pour te caresser en cette journée qui ne finit plus.
Ce confinement ne doit pas être une prison mais
Pour toi l’occasion de jouer avec tes souvenirs … Penser.
Fais donc mouvoir ces photos qui te regardent avec attention
Pour que rien ne t’arrive ô vénérable aîné.
Fais de cette posture imposée par l’appareil un film de retrouvailles.
Car, oui, le manque s’accumule sans avoir de réelle limite.
Ton passé, attendri par ton sourire, un des plus vrais que l’Homme puisse montrer,
Te laisse, larmoyant, aux bras du présent
Et ce présent est ta pensée
S’imaginant son futur proche, si proche
Car, qu’est-il d’avoir le plaisir de se faire attendre par ses proches
Quand on a vécu plusieurs décennies ?
Ne doute pas, tu seras là pour eux.
Et quand ce moment viendra, montre leur simplement
Le sourire que tu as offert à leurs images
Embrasse les de tout ton être
Toi, mon petit ancêtre.
MILLAR Lleyton
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