Impressions retour de Grèce

Sonder du regard le vertigineux précipice du Canal de Corinthe,

se taire et entendre le clapotis de la mer Égée au fond d’une baie d’Argolide à la lumière du matin,

laisser le temps s’arrêter dans la perfection du théâtre d’Épidaure,

goûter la légendaire hospitalité grecque avant de monter au mégaron de la puissante Mycènes et de scruter la plaine d’Argos,

faire quelques pas sur le quai de la joyeuse Nauplie avant de mettre le cap vers l’ouest,

courir sur le stade d’Olympie puis rendre visite à Hermès au musée,

embarquer sur un ferry, franchir le golfe de Corinthe cheveux au vent,

et la mer, et des baies, et des criques, et voir enfin défiler la mer des oliviers jusqu’au pied des hautes roches de Delphes,

consulter secrètement la Pythie — il y a tant à demander—,

arriver enfin à la grande Athènes, et marcher, marcher, marcher, et escalader la bien nommée « Colline des Muses », embrasser tout l’horizon du regard et recommencer,

croire que les Caryatides vont s’animer et qu’elles nous sourient,

et suivre des yeux la ligne douce et sublime des belles colonnes du Parthénon qui s’élèvent en majesté.

Oui, tout cela, nous ne rêvons pas, nous l’avons bien vécu.

MF